Vue aérienne EPSM_VDLA
Vue aérienne de l'EPSM dans les années 1980

Après la deuxième guerre mondiale, l’hôpital psychiatrique rencontre de nombreuses difficultés. L’une des principales préoccupations sera le recrutement, la formation, l’encadrement du personnel et le remplacement progressif des religieuses. Un arrêté du 22 juillet 1955 organise la formation pour obtenir le diplôme national d’infirmier de secteur psychiatrique.

A partir d’une circulaire du 15 mars 1960, l’organisation de la psychiatrie fait l’objet de changements par la mise en place de la sectorisation. Les départements sont divisés en secteurs au sein desquels une équipe hospitalière a la responsabilité des soins d’une population  résident dans une aire géographique donnée (hommes et femmes) afin d’entreprendre les soins à un stade plus précoce et de permettre une continuité des soins. Cette réforme vise à ouvrir la psychiatrie sur la cité et à séparer le moins possible le malade de sa famille et de son environnement.

En effet, dans les années 60-70, l’hôpital psychiatrique vivait presqu’en autarcie grâce à sa ferme et à son jardin. Les différents corps de métiers y étaient représentés : boulangers, bouchers, cordonniers, électriciens, plombiers... Dans le jardin, les agents cultivaient différentes variétés de légumes. L’établissement disposait aussi d’un verger. Les patients y tenaient également un rôle. Ils épluchaient par exemple les légumes. Ils étaient payés par le percepteur de Saint-Venant. Le pécule était versé mensuellement.

En 1970, l’hôpital psychiatrique prend la dénomination de « centre hospitalier spécialisé » et les infirmières deviennent des infirmières de secteur psychiatrique. Cette même année débute le programme d’humanisation des hôpitaux psychiatriques qui va engendrer une diminution du nombre de lits par la création de chambres individuelles. Cette réduction du capacitaire en hospitalisation ne sera rendue possible au centre hospitalier spécialisé de Saint-Venant que par l’ouverture d’antennes psychiatriques dans les hôpitaux de Lens, Arras et Boulogne.

En 1971, l’établissement accueille de nouveau les malades des deux sexes. Cette même année, une circulaire prévoit l’élaboration d’une carte sanitaire de la psychiatrie. Est également créé le centre de formation des infirmières.

De 1972 à 1982, de nouveaux services correspondants à différents secteurs géographiques vont se constituer.

A partir de  1985, la réglementation relative à la sectorisation psychiatrique fait du développement des structures extrahospitalières une priorité.

En 1986, le CHS dispose de 18 structures avec ou sans hébergement. A l’époque, ces dernières correspondent essentiellement à des centres médico-psychologiques (CMP) et des ateliers thérapeutiques. Selon les services, les infirmiers formeront une équipe fixe sur l’extra hospitalier ou exerceront leurs soins à la fois en intra et en extra hospitalier.

Une restructuration intra hospitalière va être également effectuée avec la diminution du nombre de lits passant de 1199 en 1985 à 442 lits autorisés en 1992.